Limiter la concurrence audiovisuelle entre pays de l’UE

Mercredi 14 mars, la commission Européenne a soumis un projet visant à limiter les subventions accordées par les Etats de l’UE à l’industrie cinématographie. Le but de cette manœuvre : relancer l’industrie du cinéma européen et arrêter la concurrence entre pays.

Le projet présenté « doit constituer un instrument efficace qui profite à la fois au secteur audiovisuel européen dans son ensemble et au public européen« , a affirmé le commissaire à la Concurrence, Joaquin Almunia, cité dans un communiqué.

Bruxelles espère ainsi limiter la concurrence qui sévit entre les pays du vieux continent qui se battent régulièrement pour héberger de grosses productions hollywoodiennes.

En clair, voilà à quoi ressemblerait le niveau de subventions selon les budgets des films.

– Pour un film ayant un budget inférieur à 10 millions d’euros, les aides s’élèveraient à 50% de ce budget.

– Pour le budget d’un film compris entre 10 et 20 millions d’euros, les aides seraient de 30%.

– Et pour un film dont le budget est supérieur à 20 millions d’euros, les subventions ne représenteraient que 10%.

La commission compte, à travers 2 propositions, relancer l’industrie du cinéma européen et encourager les productions transfrontalières.

1er Proposition : limiter les dépenses obligatoires d’un film dans le pays qui donne des subventions. Plus simplement, un film qui reçoit des subventions d’un pays est obligé de dépenser un certains pourcentage du coût de sa production dans le pays en question. Le nouveau projet limiterait ce taux et permettrait peut-être même aux productions de ne dépenser dans ce pays que l’équivalent du montant des subventions.

2ème Proposition : changer le calcul des aides accordées en tenant compte du budget dépensé dans plusieurs pays et non plus dans un seul. Les productions cinématographiques ne choisiraient plus un pays mais une région plus vaste recouvrant plusieurs pays pour tourner leurs films.

Rendez vous mi-juin, moment où les parties intéressé devront ce prononcé sur le projet de la commission.

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